Darwin et la théorie de l’évolution

Parlons peu, parlons d’un sujet que je ne maitrise pas !

Aujourd’hui, et suite à ma visite des iles Galapagos, je vais vous parler de la théorie de l’évolution ! L’évolution, c’ est l’ensemble des modifications des espèces vivantes au cours du temps et l’apparition (petit à petit) de nouvelles espèces d’êtres vivants.

Comme chaque espèce semble être apparue en se séparant d’une autre, on peut grâce à leurs ressemblances et leurs différences les classer par groupes plus ou moins éloignés (on reviendra sur notre lien de parenté avec le singe…).

L’évolution est très lente, ses effets se font sentir au bout de quelques dizaines ou quelques centaines de milliers d’années (enfin, nous verrons aussi que des évolutions peuvent être observer le temps d’une vie humaine).

Mais avant cela, il me semble important de définir ce qu’est une théorie au sens scientifique… Oui car bon, la THÉORIE de l’évolution n’est pas à mettre sur le même plan que les THÉORIES que vous échafaudez après chaque épisode de Game of Thrones vous pensez bien ! Pour faire simple, en sciences il ya a deux sortes d’objets : Le fait que l’on observe et les théories qui sont appelées comme ça parce qu’on ne les observe pas directement mais parce que l’on en observe les conséquences. La THÉORIE de l’évolution est donc une théorie exactement au même sens que la THÉORIE de la gravitation universelle pour ne parler que d’elle… si si écoutez ce que dit le monsieur dans la vidéo :

Pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés à cette fameuse théorie, remontons un peu le temps…

Jusqu’au XVIIIe siècle, les gens pensaient que les êtres vivants ne changeaient pas au cours du temps. Puis, Buffon (pas le footballeur) et quelques autres scientifiques émettent l’idée que les espèces peuvent changer. Mais bon, la patte de dieu reste encore bien présente dans l’histoire.

Au début du XIXe siècle, Lamarck, un naturaliste français (à ne pas confondre avec naturiste… je laisse le soin d’expliquer ce que c’est à vos maitres et maitresses !), est le premier à élaborer une théorie d’évolution des espèces dite transformiste. Mais même si sa théorie offre une nouvelle piste, elle n’en reste pas moins… bancale. Je ne rentrerais pas ici dans les détails mais en gros c’est l’un des pionniers à ne pas prendre en compte Dieu dans sa théorie. Bon à ses début il pensait que des être hyper simples, sorte de fluide gélatineux, permettrait de faire apparaitre spontanément de nouvelles espèces… ça vous rappelle quelque chose ??? 

Il a tout de même fait évoluer sa théorie jusqu’à déduire que l’homme transmettait ses acquis à ses enfants pour faire évoluer l’espèce (bon mon père a oublier de me transmettre ses gènes manuels mais bon…). Cette nouvelle étape a séduit de nombreux naturalistes, dont celui qui nous intéresse, Charles Darwin ! Mais, car il y a un mais, sans pour autant les laisser de marbre, cette théorie ne satisfait pas entièrement notre ami. En effet, selon lui, la théorie de Lamarck sous-entend que l’espèce est volontairement active dans ses choix de mutation. Certains expliquent cette déduction des naturalistes anglo-saxon par une mauvaise traduction des textes de Lamarck mais là …. Bref retenons que Lamarck met Dieu sur la touche, commence à parler d’une complexification croissante des espace et d’une forme d’adaptabilité à leur environnement… c’est déjà pas mal !

Malgré tous les efforts du naturaliste français, c’est bien un de nos amis anglais qui transforme l’essai : Charles Darwin. 

Après de longues années de voyages, Darwin expose, en 1859, une nouvelle théorie de l’évolution des êtres vivants dans son livre L’Origine des espèces (il le fait un peu contraint et forcé en voyant qu’un de ses collègues est proche de trouver les mêmes conclusions que lui !). Il y présente la notion de sélection naturelle, selon laquelle les espèces évoluent par la mort des individus les moins adaptés à leur environnement et la survie des mieux adaptés. 

Note pour les petits bagarreurs : vous remarquerez que l’on parle ici d’adaptation, la loi du plus fort a été inventée par un débile voulant justifier ses actes violents ! La force est bien un facteur de sélection mais n’est pas plus importante que l’intelligence ou encore la sociabilité. Vous ne me croyez pas ? Pensez-vous qu’entre le plus fort de la classe et le reste d’entre vous, qui rapportera le mammouth pour le diner ? Notre espèce serait sans doute éteinte si l’on ne devait se contenter de notre unique force… enfin comme la théorie de Darwin l’explique, nous aurions aussi pu évoluer en quelque chose de différent !

Petite parenthèse : Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons que Darwin, présente ici pour la première fois la conclusion que l’homme et le singe on un ancêtre commun… Je vous laisse imaginer la réaction des gens de l’époque… et le principal argument de ses opposant: « Mais mec, c’est toi t’as la gueule d’un singe ! » (je suis sur que leur langage était un peu plus châtié mais bref le résultat reste le même et les caricatures de l’époque le montre). 

Tordons le cou à cet argument qui ne prouve qu’une chose : Les opposants de Darwin… n’ont pas compris Darwin…

Déjà, la question telle qu’elle est généralement formulée prête à discussion : En effet, demander si l’homme descend du singe est une simplification  tellement simpliste qu’elle en devient une bêtise. Il vaudrait mieux dire « Pourquoi dit-on que l’homme et les grands singes d’aujourd’hui (gorille, chimpanzé, …) ont un ancêtre commun ? ».

Avoir un ancêtre commun cela veut ni plus, ni moins dire : cousins !

L’homme est un primate. Tous les primates ont un ancêtre commun apparu il y a 63 millions d’années. L’homme descend donc d’un singe mais pas des singes actuels.

Voilà, ici on comprend que l’on est issu du même arbre mais que cela fait bien longtemps que l’on n’est plus sur la même branche !

Bref, revenons en aux principes fondamentaux de la sélection naturelle :

l’adaptation : Il est à noter que les organismes sont de gros flemmards et que même si une mutation peu s’avérer plutôt cool, elle ne sera préservée que si elle est indispensable à l’individu. Sinon l’organisme la rejettera car trop demandeuse en énergie pour quelque chose de futile.En gros on est des voitures de courses pensées pour aller le plus vite possible. Pas besoin de mettre un gros boomer dans le coffre d’un F1 ! Pour parler de ma maladie (génétique), la maladie de Stargardt, si j’ai bien compris, mes parents, porteurs m’ont transmis 2 mauvais gènes. Pour autant, si par magie, je trouve une femme, ses gènes dits « sains » l’emporteront sur les miens. Ainsi l’évolution aura réglée son compte à Stargardt ! (Ouais ouais au passage je viens de sous entendre que je ne suis pas une F1… m’en fous ! moi je suis du chiendent !). Mais restons sur l’exemple de la vue. Les premiers hommes, de part la dangerosité de leur environnement (puis le fait qu’ils sont devenus chasseurs) avaient une meilleure vue que  la personne ayant la meilleure vue sur terre ! Il y a des reste à cela, ainsi certaines personnes peuvent avoir 12/10 à chaque oeil…

Darwin lui, à eu l’idée d’introduire l’adaptation dans ses principes fondamentaux lors de son voyage aux Galapagos (d’ou le fait que je traite du sujet ici !). En observant les Pinsons sur différentes iles, il s’est rendu compte que selon les fruits, plus ou moins gros, sur les différentes iles, les becs des pinsons vivant sur l’ile étaient eux aussi plus ou moins gros.

Aujourd’hui certains nutritionnistes expliquent qu’un adulte ne doit pas boire de lait car notre espèce le rejette à l’âge adulte. Il est vrai que les bébés ont une enzyme qui catalyse les effets du lait et que, à l’origine, les adultes ne la produisent plus. C’est sans compter sur l’évolution ! En effet, dans certaines régions du globe, en Europe du nord par exemple, le lait étant devenu un élément de base de notre alimentation, la majeure partie des adultes continue de produire cette enzyme ! C’est un autre exemple d’adaptation ! …et une idée reçu qui fout le camp !

La variabilité : les individus de départ doivent être différents les uns des autres. Bah sinon comment insérer la différence ?!?

L’hérédité : les individus doivent transmettre leurs caractères à leur descendance.

C’est toujours plus simple avec un exemple !

Dans l’épisode de « C’est pas sorcier » que vous pouvez trouver à la fin de l’article, il est donné un exemple permettant d’expliquer plus clairement la sélection naturelle : 

Imaginons un milieu qui, pour les besoin de l’exemple sera en fait une forêt de bouleaux (arbre à tronc clair, attention c’est important !) avec une espèce de papillons dont certains sont sombres, d’autres clairs et pas de prédateurs. Dans ce monde merveilleux, tout les papillons survivent et peuvent se reproduire. Il n’y aura donc pas de modifications dans le nombre de papillons de couleurs clair ou sombre. 

Maintenant ajoutons un oiseau qui adore manger des petits papillons. Les bouleaux étant des arbres clairs, les papillons sombres sont donc très visibles sur les arbres mais pas les papillons clairs. Les oiseaux mangent donc beaucoup plus de petits papillons sombres, tandis qu’ils voient moins bien les papillons clairs et en mangent donc moins. Notre forêt de bouleaux abritera dès lors plus de papillons clairs que de sombres. 

Imaginons que les papillons font des petits et que les sombres ont plus de chance d’avoir des petits sombres et les clairs plus de chances d’avoirs des petits clairs. Puisqu’il y a maintenant plus de parents clairs, il y aura donc aussi plus de petits clairs ! Si à chaque génération les oiseaux continuent de manger les papillons sombres, la population sera composée de plus en plus de papillons clairs ! Vous suivez ?

On passe donc d’une population avec autant de papillons clairs et sombres à une population avec moins de papillons sombres et plus de papillons clairs ! Voilà comment fonctionne l’évolution par sélection naturelle sur une petit échelle de temps.

Vous connaissez l’histoire du mec qui ne savait pas conclure ?

Cette démonstration montre aussi, comme je vous le disais plus haut que la sélection naturelle n’entraîne pas forcement « la survie du plus fort », cette idée est archi-fausse. Dans cette exemple à aucun moment un papillon a essayé de botter le cul des oiseaux ! La sélection naturelle entraîne donc la survie du mieux adapté à son milieu de vie. En fonction des espèces et des milieux, cela peut correspondre à la survie du plus rapide, du plus petit, du plus fort, du plus gros… ou de celui qui a la même couleur que son milieu ! 

Maintenant prenons l’exemple de CHEFCHAOUEN, la  fameuse ville bleue au Maroc… A t-elle pour autant permit la survie des schtroumpf ? (Bon là je plaisante ne vous embrouillez pas !).

 Mais pour conclure sur une note plus sérieuse, si l’on rajoute l’intervention de l’homme à cet exemple. La pollution brunissant les troncs des bouleaux de cette forêt qui désormais est en périphérie d’une métropole, se seraient désormais les papillons sombres qui deviendraient plus nombreux…

Pour en finir avec l’exemple de la couleur des papillons, qu’ils soient clairs ou sombres, nos papillons restent de la même espèce, de la même race. Vous voyez ou je veux en venir ? 

Et pour être complet sur le sujet, il faut ajouter à la sélection naturelle : la mutation génétique ; la dérive génétique et la migration (pensez à l’exemple des pinsons de Darwin). Mais vos profs de SVT vous en dirons plus sur vos codes génétiques !

Alors, cette théorie de l’évolution ? C’est un peu plus clair maintenant ? 

Cadeau :

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