La boucle Paï / Mae Hong Son

Même si cette partie de la Thailande semble moins touristique, la boucle entre Paï et Mae Hong Son reste un incontournable pour ceux qui souhaitent visiter le nord de la Thailande. D’ailleurs, le circuit reste fréquenté par un certains nombre de touristes, plus roots et n’ayant pas peur de prendre leur temps, mais qui ont incité les Thaïs à adapter leurs modes de vie.

Ainsi, à Paï, les cafés foisonnent, dans chacun, on à l’impression d’être branché sur radio Woodstock et les agences de location de scooters occupent la moitié des trottoirs !

Mae Hong Son quant à elle, est plus calme et m’a fait penser à un Aix les bains Thaïlandais. La vie s’organisant autour d’un lac entouré de montagne et l’âge moyen du touriste augmentant de manière significative (ce n’est que mon impression).

Jour 1 : De Chiang Mai à Paï

L’auberge dans laquelle j’étais proposait des tarifs pour faire le trajet en minivan qui étaientt plus attractifs que eux vus sur internet (180 au lieu de 195 bahts) sachant qu’un taxi venait gratuitement me récupérer à l’hôtel. J’ai pu me rendre compte par la suite que les tarifs dans les gares routières étaient encore plus bas que ceux annoncés sur le net. N’hésitez pa à perdre un peu de temps ça vaut le cout !

J’avais lu que la route était sinueuse entre Chiang Mai et Paï et le moins que l’on puisse dire c’est que cela s’est vérifié. Ce n’est pas que la route est mauvaise (j’ai été impressionné par l’état et la largueur des voies tout au long de mon voyage en Thailande) mais des virages succédaient à d’autres virages et j’ai pu me rendre compte une fois arrivé que la réputation de cette route faisait l’objet de goodies « La route aux 800 virages ! » et qu’un festival était organisé sur ce tronçon ! Paï est une destination qui se mérite !

J’avais réservé une cabane en bambou à quelque kilomètres de la ville. Si bien qu’aucun taxi ne la connaissait et j’ai donc eu un petit coup de stress à mon arrivée. il faisait nuit. Très peu de monde parlait anglais et heureusement un petit bonhomme tout bourré est venu à ma rencontre. Sautant littéralement de son tabouret pour me demander si j’avais besoin d’aide. Il m’a pris par le bras et emmené vers une station de taxi. Je lui ai demandé si c’est lui qui allait conduire et après m’avoir sorti son plus beau sourire édenté il m’a sobrement dit « Je suis bien trop saoul ! ». Son ami par contre était taxi. Il a appelé l’hôtel et nous y sommes allé assez facilement.

Le propriétaire nous attendait à l’entrée et a été ma véritable première confrontation avec la gentillesse des gens de cette région. On dit que ces gens là donnent un avant gout de la gentillesse des birmans, et ça m’a donné envie d’aller visiter le Myanmar !

Comme je crevais de faim, il m’a proposé le meilleur green curry que j’ai mangé durant mon voyage et, fier de lui (il peut !) il m’a dit que tous les légumes venaient de son potager, celui qui, je le découvrirais en me levant le lendemain matin, entourait tous les bungalows ! Cet endroit est magique !

Jour 2 : Paï et ses environs

Je fais cette partie du voyage avec Mathilde, une française rencontré à Ayuthaya et retrouvé à Chiang Mai. Ensemble, nous avons pu louer un scooter. C’est indispensable de visiter le coin comme cela. Déjà, nous logions à 4km du centre, et ensuite car Paï est une petite ville surtout interessante pour partir visiter les environs.

Notre fabuleux hôtel nous avait préalablement établi un plann de visite et nous voilà donc embarqué dans une journée de visite, libres et autonomes, « Born to be wildddddd » !

Première étape, le bambou Bridge. un pont en bambou surplombant des rizières et des champs dans lesquels chillaient des vaches maigres et des poules. Le pont menait à un monastère bouddhiste que nous n’avons pas pu visiter car les moines y étaientt en retraite et on ne peut le visiter que lorsqu’il est vide (oui, là on sort du temple payant ou les moines servent de guide !).

Nous avons ensuite mangé dns une échoppe à l’entrée du pont. Très bon et pas cher ! (Pad Thai à 50 bahts) puis avons repris la route vers une cascade qui, bien que peu impressionnante, avait le mérite d’être la première cascade que j’ai eu l’occasion de voir en Thailande. Fréquentée par les touristes en claquettes (mais sans chaussettes), j’ai vu un petit sentier qui nous faisait aller plus haut. Armé de chaussures de trails, nous avons pu grimper et nous retrouver avec 3 enfants thaïs qui jouaient dans une eau glacée ! Nous y sommes resté un petit moment, à les observer et à contempler ce paysage idyllique.

Nous sommes ensuite allé au World War II mémorial Bridge qui malgré son nom ne date pas de la seconde guerre mondiale mais qui remplace un pont de cette époque (plus au nord si j’ai bien compris) afin de permettre aux habitants du coin de développer une activité commerciale et de rejoindre la province de Chiang Mai. Le pont n’est pas fabuleux mais finalement, les explications se laissent lire et si vous êtes un brin curieux, vous trouverez un intérêt en essayant de comprendre pourquoi ce fichu pont est un mémorial de la seconde guerre mondiale !

On nous avait enfin conseillé de faire le coucher de soleil depuis le Paï Canyon. Déjà le canyon vaut le coup en lui même, des mono-sentiers de terre ocre serpentent le haut des sommets et surplombes une végétation verdoyante et dense ! Le couché de soleil a été assez beau bien que le monde ne permette pas d’en profiter pleinement.

Le soir, Dans la rue principale de Paï (comme dans toutes les villes que j’ai visité) un marché de nuit se forme et on y trouve de quoi manger, boire et chiner. Apres avoir fait de nombreux marchés on se rend compte que les stands sont tous les mêmes et j’ai pu lire que la plupart des commerçants achètent les souvenirs en gros au marché de Chatuchak que j’ai visité à Bangkok. Malgré tout, l’ambiance qui y règne est plutôt cool et décontractée. Il y a de la musique live sur la terrasse des bars et il y a assez peu de monde pour profiter du marché en regardant les stands (ce n’est pas toujours le cas dans les marchés !!!).

Jour 2 : Toujours autour de Paï

En ce deuxième jour à Paï, grande décision ! Le réveil est mis à 5h pour aller admirer le levé du soleil depuis un point de vue dont on nous avait vanté les mérites. Le réveil fut dur. Les nuit à Paï sont fraiches et l ‘humidité « mouille » presque autant que la pluie. Je me douche tant bien que mal. mets 3 couches de vêtements et on se dirige vers le scooter trempé par la rosée. Première tentative de démarrage… rien. On met le starter… rien. On pousse la bécane, on lui dit des mots doux, on lui cri dessus… rien. Il est 5h30 du matin. La route est déserte. les tentatives désespérées pour faire démarrer ce satané scooter ne le font que sombrer davantage vers la noyade. Nous décidons d’abandonner nos efforts à vouloir réveiller les voisins et retournons nous coucher ! Si vous voulez vous faire votre propre avis sur ce levé de soleil, pensez au fait que les scooters sont capricieux tôt le matin !

Vers 9h30, nous décidons de tout de même aller voir le site. Le soleil nous narguait mais tant pis. la vue était quand même belle ! En plus sur le chemin du retour un simulacre de village chinois qui vendait du thé nous a permis de voir qu’on pouvait reconstruire un sorte de village traditionnel pour que les touristes s’arrêtent quelques instant. Le vrai village se trouvait en réalité un gros kilomètre plus loin et n’avait lui non plus pas grand intérêt.

La suite fut quant à elle beaucoup plus animée. On m’avait dit que le problème de Paï était qu’il fallait en partir. C’est en effet une place parfaite pour ne rien faire et juste profiter du beau temps, du paysage et de l’ambiance très calme qui reine sur la ville. Le spot parfait, c’est encore notre hôte parfait qui nous l’a donné. un restaurant au bord de la rivière avec vue sur les montagne.  Allez je suis cool, je vous donne l’adresse. Le Paï River resort fait aussi restaurant et on peut même s’y arrêter pour prendre un verre !

Après avoir pris un délicieux déjeuner aux saveurs locales (ils appellent ça le Hamburger with French fries je crois. Je connaissais pas !) il nous a fallu monter jusqu’au Bouddha Blanc qui dominait la ville. Le bouddha est énorme et le point de vue est sympa. Les marches et la chaleurs moins mais ça vaut le coup. Prenez de l’eau !

Vers 16h30, ayant bouclé le programme de la journée, on est retourné voir le couché de soleil au Paï Canyon. Mas cette fois, pas d’appareil photo. Celui là il est pour moi !

Jour 3 Départ pour Mae Hong Son

Si vous souhaitez vous rendre à Mae Hong Son en bus, n’ayez crainte. Malgré le fait que seul l’horaire de 8h soit inscrit, il y a des départs toutes les heures. Nous sommes donc partis de Paï (un peu à contre coeur pour ma part) vers 14h. Je dis « vers » 14h parce que la ponctualité n’est pas dans le vocabulaire de la profession de chauffeur de bus. Pour le moment les retards ont tout de même été raisonnables allant de 15 à 55 minutes (pour un bus parti réellement à l’heure). Durée du voyage… 3h30 à la louche. Une belle route, bien moins difficile que celle de Chiang Mai à Paï.

Arrivé à Mae Hong Son, c’est la première fois que je n’avais pas réservé de logement à l’avance. On avait tout de même trouvé sur un blog une auberge aux prix imbattables ! 100 bahts la nuit (environ 2,5€) que demande le peuple ! (En plus un portillon nous donne directement accès au lac).  La gare routière étant à deux petits kilomètres du lac, nous partons à pied et échappons ainsi au joug de la mafia des tuktuk ! Victoire !

Mae Hong Son est dans un autre style que Paï. La ville semble plus « riche ». Je ne sais pas pourquoi (sans doute le fait que le lac occupe une place centrale) l’atmosphère me fait penser à celle de Aix les Bains ou Annecy (toute proportion gardée). un petit marché se déploie tus les soirs sur l’allée principale. Il y a de la nourriture, les fameux stands pour les touristes mais on a pu remarquer quelques stands sympas avec de l’artisanat local. J’ai lu que les villageois des montagnes alentours venaient vendre leurs créations sur ce marché. Info non vérifiée mais en tout cas le marché, même s’il est petit, est agréable !

Pas un bon exemple mais j’aimais bien les cannes à pêche lampes 🙂

Jour 4 : Pha Suea National Park

Nous n’avons qu’une journée complète à Mae Hong Son. Il nous faut donc être efficace. Ici, comme à Paï il est difficile de se déplacer sans véhicule. Il y a bien des minivans ou des taxi qui peuvent vous conduire mais au risque de voir votre portefeuille considérablement s’alléger.

Nous louons donc à nouveau un scooter. Direction Le Parc national ! ou nous attend une cascade magnifique.

L’entrée coute 100 bahts mais donne accès à tout le parc. Nous allons donc nous renseigner auprès du ranger pour savoir ou se trouve la cascade suivante. il ne parle pas anglais mais nous fait un signe de croix avec les mains. On ne comprend pas. on lui montre notre carte et avec son doigt il fait une croix sur la cascade. il souri et nous fait le geste avec son bras d’un serpent se dressant et attaquant. On comprend que des serpents ont été repéré près de la cascade et qu’elle est donc fermée aujourd’hui. Autant vous dire qu’on a regardé où on a mis les pieds tout le reste de la journée !

On savait qu’en s’enfonçant d’avantage dans le parc on finirait par tomber sur Ban Rai Thai, un petit village chinois cultivateur de thé à la frontière birmane. Mais c’est loin et les avis étaient mitigés sur l’intérêt d’aller le visiter. on décide tout de même de poursuivre notre chemin. La route est superbe, les virages serrés mais comme la circulation est fluide (c’est le moins que l’on puisse dire on a croisé une trentaine de véhicules sur 40km !) la route aurait pu être agréable. Le confort de notre scooter en a voulu autrement mais bon ça reste de l’ordre du détail.

Nous finissons finalement devant les portes du village. Sur la route on peut apercevoir les travailleuses avec leur chapeaux pointus dans les champs ou au bord des routes. Bien souvent elles sont repérables à la demie douzaine de badauds qui les photographies depuis la chaussée.

Le village est situé sur les bords d’un lac magnifique.  Nous sommes plutôt impressionné par la beauté du lieu et ne tardons pas à garer le scooter pour faire le tour du lac. On ne peut pas dire que l’on se soit senti immergé dans un petit village de montagne. Les rues sont des enfilade de restaurants et de boutiques vendant du thé et toutes sortes d’accessoires (services à thé, tasses, plateaux) d’assez bon gout. Mais la rpomenade fut agréable et à aucun moment nous n’avons regretté cette longue subie sur notre tape cul pour arriver jusqu’ici.

Nous nous trouvions tellement bien ici que nous décidons même de déjeuner au bord du lac (enfin il était bientôt 13h et on savait que la route était longue jusqu’au premier restaurant repéré !). Le repas ne cassait pas trois pattes à un canard et on a pu se rendre à nouveau compte de la différence entre nos échelles respectives en ce qui concerne les plats épicés. Quand vous commandez un Fried Rice et qu’on vous dit « No spicy no spicy good good ! » comprenez vérifiez quand même êque votre circuit intestinal est prêt ! d’autant que nous nous trouvons dans un village chinois et que les mecs sont encore plus extrémistes que les tjhais sur la question ! Mathilde n’a pas pu manger son plat.

Après cette pause de quelques heures dans le village, nous reprenons la route en direction du pont en bambou. Honnêtement, il est beau mais j’ai largement préféré celui de paï. Déjà parce que, alors qu’à Paï ce sont des poules et des vaches qui nous ont accueilli, ici ce sont des stands de magnets, porte-clés et autres t-shirts « I love Mae Hong Son » puis parce que finalement, le pont ne fait que traverser un champ au centre duquel on peut se poser pour faire une pause rafraichissement… AU bout du pont, un temple dont l’entrée, sans être payante, est soumise à donation. Nous avons rebroussé chemin, non par pingrerie, mais parce que des temples… on en a vu… et on en verra d’autres !

Fatigués et courbaturés par ces kilomètres parcouru, nous retournons à Mae Hong son après avoir fait le plein de notre fidèle monture (j’ai fini par l’aimer parce qu’on lui en a fait voir avec toutes ses cotes… on avait pris un petit scooter pour faire les environs et finalement on a fait 90km et à un moment j’ai cru qu’il allait démissionner !)

Station essence improvisée dans les montagnes !

Arrivés à Mae Hong Son, nous découvrons le lac de jour. Il n’y a pas grand chose à faire en ville. Nous avons cherché un café sans en trouver et avons terminé dans un pub afin d’attendre le couché de soleil pour monter le voir depuis la petite colline derrière le Wat Phra That Doi Kong Mu qui surplombe la ville. Il ne faut pas avoir peur de franchir les quelques 400 marches menant au sommet et surtout il faut savoir que le point de vue se trouve derrière le temple !

Le lac de Mae hong Son

De retour en ville, nous allons chercher nos affaire à la guesthouse, en profitons pour gratter une dernière douche. une longue nuit nous attend ! Nous partons pour Chiang Rai avec un bus de nuit. Départ 21h, escale à Chiang Mai de 4h à 9h15 pour une arrivée à Chiang Rai aux alentour de 12h30 !

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