Haight-Ashbury : Berceau du summer of love

Un nouveau weeke-end à San Francisco. Aujourd’hui je me suis levé d’humeur joyeuse. J’ai mis de la musique et me suis dis qu’il était temps pour moi d’aller sur les traces des instigateurs du Summer of love. Et même si le berceau historique du mouvement hippie est en réalité Castro, c’est bien à Haight Ashbury que ce sont rassemblés au début des 60’s ceux qui succéderont aux beatniks de North Beach !

Ce quartier est magique. Une vraie atmosphère se dégage de ses rues. des fleurs sont plantées aux pieds des arbres, ça sent le printemps, il y a une musique que j’entends au loin, les maisons sont peintes de fresques psychédéliques, il y a des couleurs sur les vêtements, putain j’ai envie de courir tout nu ! D’ailleurs j’ai vu mon premier « naked man » se promenant dans les rues juste comme ça, avec son sac à dos, et des chaussettes. J’ai appris plus tard que les naturistes San Franciscains ont trouvé une parade pour se promener nu dans la rue. Du moment que l’on a un vêtement on ne l’est plus. Des chaussettes suffisent !

Plus je m’enfonçais dans le quartier, plus je remontais le temps…

« Tiens salut Mme Joplin ! Vous n’auriez pas vu Jimi ? Au festival avec john ? Quel festival ? À oui c’est vrai que j’entends comme un concert au loin ! Le OYSTERFEST vous dites ? j’y vais ! Merci Janis ! et par pitié… faites quand même quelque chose pour vos cheveux ! »

Prolongeant ma balade dans le Golden Gate Park, je tombe en effet sur le festival.

Les gens s’arrêtent, écoutent un morceau,  pendant que d’autres font leur jogging. Un tournoi de soccer est organisé pour les enfants… Enfin la belle vie quoi ! Tout le monde à lia banane. Un vigile se marre avec un badaud, des jeunes sont en cercle dans l’herbe pendant qu’Edward Sharps & the Magnetic Zeros sont sur scène… et c’est bon (putain !) !

Je prends un peu de hauteur pour mieux voir. Mais prendre de la hauteur c’est aussi prendre du recul, et j’ai du me contenter d’écouter un concert qui restera pour moi, le temps d’une petite heure, comme une faille spatiaux temporaire. Rappelez-moi pourquoi il faudra que je rentre enFrance déjà ? « When you’re young »

Ce weekend était aussi celui des mamans aux Etats-unis qui fêtent les mères une semaine avant nous. Comme en France je l’oublie à peu près 2 fois sur 3, tout cet amour autour de moi m’a fait culpabiliser et donc tenter de rattraper toutes ces années à oublier de fêter à ma génitrice une bonne fête (ou pire, à faire un collier de pâtes à 6h du mat’ en rentrant de soirée…). Bref, j’ai décidé de me mettre à l’heure américaine !  (et puis au moins c’est fait !).

Je vous avoue que ça n’a pas toujours été facile (deux vieilles ont cru que je leur demandais de l’argent pour pouvoir rentrer en France !) mais en règle générale ça m’a permis de discuter de nouvelles personnes.

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